Le Souffle Sacré du Divin en Nous.

Dans les profondeurs de notre existence, au-delà des soucis quotidiens et des préoccupations matérielles, réside un souvenir sacré, un souffle divin insufflé par Dieu lui-même. Dans l'Islam, il est dit que Dieu a insufflé en l'homme de son souffle, lui conférant ainsi une étincelle de Sa propre lumière. Ce souffle, le ruh, nous relie à l’essence même de la vie, une connexion directe avec l’Univers et avec la Création. Mais pourtant, dans le tourbillon de l'existence, il semble que nous ayons oublié cette divine étincelle, ce lien invisible et puissant qui anime notre être.

Le simple acte de créer la vie, dans toute sa beauté et sa complexité, est une preuve de cette connexion divine. Par un acte aussi intime que l'union physique, un être humain, un autre souffle divin, naît. La vie se forge dans un mystérieux espace entre l'Amour, le Désir, et l'Invisible. À travers cet acte, l'infini se manifeste dans le finito, l'éternel dans le transitoire. La naissance d'un enfant n'est-elle pas un miracle constant qui nous rappelle l’acte divin qui nous a tous créés ? L'alchimie Sacré ne se fait-elle pas uniquement grâce à ces 3 principes ?

Mais que se passe-t-il lorsque nous perdons de vue cette vérité fondamentale ? Nous sommes venus au monde avec la conscience de notre nature divine, mais le monde, dans sa course effrénée, nous a en quelque sorte fait oublier cette dimension sacrée... Nous avons oublié que nous sommes à la fois poussière d'étoiles et souffle Divin, que nous sommes le microcosme d'un univers infini.

Les traditions spirituelles à travers les âges, du soufisme à la sagesse chrétienne, nous rappellent cette vérité intemporelle : nous portons en nous l’image du Divin. Dans le soufisme, la quête de la vérité intérieure, la recherche de l’unité avec Dieu, commence par cette prise de conscience de notre propre essence sacrée.

Dans les Évangiles, Jésus nous invite à nous reconnaître comme enfants de Dieu, (dans le sens où) héritiers de Sa sagesse et de Sa lumière... Et partout où l’on se tourne, des mystiques et sages nous rappellent cette étincelle Divine qui illumine notre Être et l’humanité tout entière.

La poésie spirituelle, elle aussi, fait écho à cette révélation. Dans les vers mystiques de Rûmî, pour exemple, nous retrouvons l’idée que l’homme est la porte d'entrée du Divin dans ce monde. "Nous sommes l'écho de la voix du Divin", disait-il, suggérant que notre âme porte en elle l’essence même de Dieu. Et plus encore, il nous appelle à ne pas nous perdre dans les illusions, mais à revenir à notre centre, à ce souffle originel qui est la source de tout...

Mais la question reste : pourquoi avons-nous oublié ? Peut-être parce que nous avons mis nos énergies dans des quêtes extérieures, dans la recherche du pouvoir ou de la richesse. Ces quêtes ne sont pas mauvaises en soi, mais elles nous ont éloignés de l'essentiel : notre unicité avec l'Univers et avec la Source. Nous avons vu les choses de manière fragmentée, oubliant que tout est interconnecté, que chaque souffle que nous prenons nous relie à l'invisible, à l’Eternel...

Il est temps de revenir à la vérité que nous portons en nous, de raviver cette étincelle Divine. Il suffit parfois d’un instant de silence, d’une méditation, ou d’une prière sincère pour nous reconnecter à notre essence originelle. Nous ne sommes pas simplement des corps marchant sur la Terre, mais des créatures sacrées, porteuses de Lumière, d’Amour, et de sagesse infinie.

La vie, tout comme la naissance, est un acte sacré. C’est dans le quotidien que se cache la Divinité, dans chaque instant qui passe, dans chaque geste d’amour, de compassion, ou de partage. Retrouver notre nature Divine, c’est retrouver l’équilibre entre ce monde matériel et l’invisible qui nous traverse. C’est redécouvrir que, même dans nos faiblesses et nos imperfections, nous avons un peu du Divin en nous... Et que nous sommes une image en constante évolution et transformation.

Revenons à l’essentiel, souvenons-nous de ce Souffle sacré, et laissons-le guider nos pas vers notre Lumière et l’Unité. Puissions-nous avoir le courage de n'avoir aucune quête si ce n'est celle de Dieu en nous,

Avec Amour,

Rose