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Un soir de Noël

  • Photo du rédacteur: Rose rose
    Rose rose
  • 7 janv.
  • 2 min de lecture

Dernière mise à jour : 9 janv.

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Hier soir, sous le voile étoilé des montagnes d’Ourika, j’ai vu un homme pauvre rompre son pain avec un chien.

Ils étaient là, deux silences face à face, comme deux échos du même souffle. Il n’y avait ni maître, ni créature.. Seulement deux présences, enveloppées par la nuit, partageant la même faim, la même soif, le même battement fragile de l’univers.

Et j’ai pleuré, doucement, comme on pleure devant une prière que l’on reconnaît sans l’avoir jamais apprise.

Car dans ce geste, c’est le ciel que j’ai vu s’incliner.

Cet homme n’a rien donné à un chien…

C’est au Créateur dissimulé derrière chaque regard qu’il a offert ce pain.

Les hommes passent souvent à côté des miracles les plus simples.

Ils cherchent Dieu dans l’éclat du jour, alors qu’Il s’endort chaque soir dans les mains de ceux qui tendent un peu de chaleur à une autre vie.

On dit que l’Amour Divin s’attarde là où personne ne regarde, qu’il s’écoule jusque dans les pierres et les rivières, qu’il veille même dans le vent qui caresse l’écorce des arbres.

Parfois, cet Amour prend la forme d’un morceau de pain partagé, d’une main posée sur un dos tremblant.

Cet homme, assis dans la poussière de la nuit, était plus proche du ciel que beaucoup d’entre nous.

Car il avait compris que la vraie richesse naît de ce regard qui sait reconnaître Dieu partout où la vie palpite, jusque dans les yeux fatigués d’un chien errant.

Et cette nuit-là, le plus pauvre n’était pas celui que l’on croit.

C’était moi, et tous ceux qui ont détourné les yeux, sans entendre que dans le silence d’Ourika, un battement sacré venait de résonner.


Il n'y a que Lui, que Lui...


Rose

 
 
 

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