Féminin ou féminisme ?
- Rose rose
- 11 nov. 2024
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Comment pourrais-je m’identifier comme féministe alors que mes croyances s’éloignent de la vision simpliste et rabaissante que le féminisme dit moderne semble offrir ? J'ai une perspective plus profonde, qui dépasse les rapports de force ou les revendications superficielles... Pour moi, le féminin et le masculin transcendent les genres ; ce sont des polarités cosmiques, des forces vivantes avec des qualités distinctes et essentielles, que chaque être humain peut incarner.
Le Féminin sacré n'est pas un état inférieur ou passif ; c'est une force d'accueil, une matrice de réceptivité et de création divine.
La femme qui s’accomplit pleinement dans sa féminité sait qu’elle est un canal de lumière, capable de se connecter à la source de la création. Elle peut accéder aux plus hauts degrés spirituels, non par la lutte pour l'égalité mais par une acceptation de son rôle unique. En assumant son pouvoir intérieur, elle comprend que la véritable maîtrise ne se trouve ni dans la comparaison ni dans la compétition, mais dans la révélation du sacré en soi.
Lorsque nous reconnaissons et embrassons notre essence féminine ou masculine, nous cessons de vouloir nous conformer à des rôles imposés ; nous nous éveillons à notre propre puissance. Hommes et femmes deviennent alors des miroirs l'un pour l'autre, des guides qui montrent ce que signifie être Entier, dans l'unité de nos polarités respectives. Ainsi, ils peuvent réellement se compléter, chacun avec ses qualités qui, loin de diviser, unissent dans une alchimie sacrée.
Dans l'Islam, cette maturité spirituelle est appelée rujuliya (virilité spirituelle), un terme qui transcende la biologie et symbolise une puissance d’âme que peuvent atteindre aussi bien les hommes que les femmes. La maîtrise de soi, l’alignement avec le divin, sont des qualités spirituelles universelles, sans genre.
La rujuliya est un concept qui symbolise la maturité spirituelle ou l’accomplissement intérieur, accessible à ceux qui atteignent une union intime avec le Divin, sans distinction de genre biologique. Marie est souvent citée comme l’archétype de cette perfection spirituelle féminine dans les écrits de nombreux maîtres soufis ( comme ibn Ata Allâh As-Sakandari et d'autres.. ) qui la considèrent comme l’incarnation du féminin sacré et de l'achèvement spirituel.
Le mariage est souvent décrit comme la moitié de la foi dans plusieurs Traditions; au-delà de l’union entre deux personnes, c’est un appel à l’unification des polarités, qui nous guide vers l'Unité divine. Est-ce un rappel du yin et du yang, cette complémentarité qui évoque une vérité plus vaste que les limites physiques ? Serait-ce une voie pour ressentir l'Unicité du Divin en nous, au-delà des barrières imposées par les identités humaines ?
Intégrer notre nature profonde nous demande d’abandonner nos peurs et de nous ouvrir pleinement à nos caractéristiques propres. Pour moi, être une femme signifie accepter cette dynamique de réceptivité, d’écoute, de don. Il n’y a ni supériorité ni infériorité dans cette place ; elle est simplement mienne et m’ouvre au mystère de l’existence. C'est peut-être le premier pas pour ressentir l’unité en soi, cette paix où chaque aspect de l'être prend sa juste place.
Au sommet de l’Union divine, la distinction de genre s’efface. L’homme et la femme deviennent des instruments du divin, chacun selon sa voie.
Prenons l'exemple d'une femme enceinte, cette union sacrée est plus qu'un concept pour elle ; elle est vécue de manière tangible... Lorsque mit en Conscience ! En elle, la vie émerge, sans qu’elle ne puisse en contrôler chaque instant. Elle ne voit pas les cellules se multiplier, elle ne perçoit pas chaque transformation. Et pourtant, elle porte ( et je dirais, participe ) en elle le mystère même de la Création, le miracle du divin qui s'incarne. Elle est une œuvre de Dieu en mouvement.
Et même lorsque ce processus devient difficile, lorsque la femme enceinte lutte contre les changements et que l’angoisse prend le dessus, elle demeure dans le cycle sacré. La souffrance, la transformation, et la création forment un tout ; chaque instant est une opportunité d’éveil. Elle peut s’abandonner à ce cycle, ou résister et apprendre différemment. Dans les deux cas, elle participe à la création. Tout est toujours à sa juste place.
Au final, le Féminin, (lorsque Sacré) est ce réceptacle de Lumière Divine, une force unique et essentielle. Ni supérieur, ni inférieur, mais nécessaire. Chacun a sa place, et cette diversité n’est pas une opposition mais une symphonie qui témoigne de l’Unité.
Qu’en ce voyage vers l’Unité, nous puissions embrasser pleinement notre Essence Divine, en harmonie avec nos polarités, et trouver la paix dans l’acceptation de ce que nous sommes. Qu'Il nous guide vers la connaissance de notre Soi et l’éveil de notre cœur. Avec Amour,
Rose



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